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Masai Mara - A la rencontre d'un autre moi

Dimanche 30 Octobre 12h00. Bushcamp Melting pot Safari - Masai Mara - Kenya. La Mara. La rivière de vie qui, telle une veine irrigue les immensités brûlantes des plateaux Kenyan. Elle est là sous mes yeux, à 3 pas de ma tente. elle a toujours coulé quelque part entre mes étagères, s'est glissée entre mes bouquins poussiéreux, a irrigué des pages connues de moi seul. Elle me fait l'insolence de désacraliser le mythe en coulant si simplement sous mes yeux, que mon cerveau bouillant refuse encore de croire. "Mara". Ce nom qui m'a tant fait rêver depuis que je suis en âge de me laisser porter par des lectures voyageuses, sauvages ou animales. Le ruban beige et opaque se meut tranquillement entre les falaises rouges que la terre d' Afrique lui a

concédé. Ce ruban qui a donné la vie à ce clavier. Je deviens bête à en rester, face au ballet des fantasques hippopotames-baudruche, des crocodiles-tronc , des oiseaux-flèches arc-en ciel. Chacun son paradis, le mien est là et je m'avoue facilement vaincu, je le crois. Je m'en remets à peine en tombant dans ma chaise, que déjà mangoustes farceuses, varan déhanché, oiseaux-violonistes me font le comité d'accueil. Le dikdik éponyme à ma tente clos ce lever de rideau, porteur d'excitantes promesses. Cette première nuit je ne dormirai pas, tout comme mes perméables camarades d'aventure , car il n'est pas question de perdre une miette de la symphonie nocturne qui s'annonce, l'exaltation n'en n'a cure du sommeil, je dois interdire à mes sens toute seconde perdue à ne pas ressentir autre chose que le Masai Mara. L'impatience de vivre l'aube du premier jour ou tout s'est décidé ridiculise les tremblements de l'air que les hippos s'évertuent à produire derrière la fragile fermeture-éclair de ma tente Dikdik.

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