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Après une bonne nuit à l abri des moustiques qui s’acharnent sur la moustiquaire, un bon ti dej et zou, nous partons avec réserve d’eau de 2l avant la grosse chaleur qui sévit à partir de 11h, faire une balade vers le sud de l’ile, le long du Saloum. Enfin seuls !! Enfin pas tout à fait, car Cannelle et ses deux comparses, les chiens fous du campement, ont décidé de nous accompagner coûte que coûte . 

Ce n est qu’au bout d une heure de marche que nous arriverons à les obliger à rentrer au campement. F
Enfin nous sommes vraiment tranquille pour marcher à notre guise dans cette nature, nous arrêtant le temps qu’il faut, comme bon nous semble, à chaque fois que notre curiosité est sollicitée. 
Nous faisons un écart afin de ne pas déranger un lutteur du village qui fait sa prière avant d’entamer son entrainement quotidien.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Tout le long de la mangrove , Quelques oiseaux planqués entre les racines des palétuviers s’envolent à notre approche. Nundanien(ne)s, quel est ce petit échassier ? Un Tournepierre à collier (merci les nundaniennes)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

Nous ne nous éternisons pas le long de la mangrove .La chaleur monte et les oiseaux sont moins en moins actifs ; ils cherchent l’ombre des palétuviers, des mimosas à épines ou des arbustes à fleurs ou bien se déplace au sol se cachant derriere les arbustes pour les plus gros souimanga



Choucador à ventre roux




 

 

 

Pas grand-chose à observer cependant, nous sommes un peu trop tard dans la matinée.Nous traversons de petits déserts de sel dont le sol craque comme des biscottes sous nos pas. Je n'ai jamais réussi à photographier correctement le Calao à Bec Rouge.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pas grand-chose à observer cependant, nous sommes un peu trop tard dans la matinée.Nous croisons des zebus, morts dépecés, nettoyés nickel chrome par les vautours et tous les micro fossoyeurs, et d’autres zébus, vivants marchant nonchalamment. Cruel contraste qui rappelle que la vie ici dans cette nature est fragile face aux éléments rudes.

 



Nous décidons de quitter la mangrove et d’entamer le retour, car il commence vraiment à faire chaud et souhaitons parcourir la brousse, nous serons mieux à marcher à l’ombre des arbres de la savane. Nous bifurquons dès que possible sur une piste étroite pour rentrer par la savane, là ou se cachent peut être toutes les autres bébettes. Le paysage est dépaysant à souhait, termitières

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Quelques chèvres s’enfoncent dans les taillis. Nous faisons de même.

 



 

 

 

Nous marchons bien en terre d’Afrique, des bruits de brousse partout, des ailes qui claquent en haut des arbres, des petites choses nerveuses qui détalent à nos pieds dans l’herbe. Les sens sont en alerte!! 
Je scrute partout, au pied des broussailles, dans chaque trouée de verdure que le soleil éclaire si une corde d’écailles ne s’y repose pas ; de temps à autres nous nous arrêtons pour écouter essayer d’identifier les sons, jetons un regard circulaire pour tenter de repérer un chacal, des phacochères énervés détalant d’un buisson, voire des hyènes, mais elles sont craintives... Ou bien un varan du Nil ou encore mieux hi ! un cobra cracheur ou une vipère heurtante. Un mamba noir, ou même vert, me comblerait ! Dans les zones à hautes herbes nous ralentissons le pas , regardons précisément ou nous mettons les pieds. De temps en temps, nous levons les yeux et scrutons les arbustes épineux au cas ou une liane vivante ne glisse de branche en branche à notre approche. 
Dans cette savane nous avançons, zigzaguant entre les arbres, faisant de larges détours pour éviter les gros nids de frelons au creux des arbres morts.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai l’œil et le geste exercés à l’herping, mais ce ne sont pas nos sandales de marche ouvertes , pratiques pour marcher dans l’eau des bolongs, qui nous protègerons des crochets à venin de 4 cm de long inoculant un venin très toxique de la vipère heurtante et nous sommes sur une île.. Ce n’est pas l’Aspi venin, pur produit marketing à l’efficacité illusoire qui est dans le sac par acquis de concience, qui pourra quelque chose contre l’hyaluronidase, enzyme présente dans le venin des serpents qui décape les vaisseaux sanguins et accélère ainsi la diffusion rapide dans le membre mordu, bien avant que l’on mette en ouvre la petite seringue à vide en plastique et son embout adéquat. Donc prudence, mais aussi discrétion pour ne pas les faire fuir ! 
Mais rien, à part quelques agames.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Répandus partout en Afrique, aussi bien en Savane qu’après des habitations, ces agames, capables de changer de couleur, sont de précieux auxiliaires contre tous les insectes, ils se nourrissent aussi de fleurs et adultes, ils croquent de temps en temps des jeunes serpents !! Ils sont très actifs aux heures les plus chaudes, rapides, mais n’ont pas la possibilité de s’autotomiser, c'est-à-dire de casser leur queue comme les lézards, pour échapper à leur agresseur. 

Ce que je n’ai pas bien évalué, c’est qu’en saison sèche et surtout si les températures sont très élevées (plus de 40 degrés , largement au dessus des normales) comme celle que nous avons, la chaleur en journée cantonne, comme chez nous en été, les serpents dans la fraicheur des terriers ou des souches creuses, et qu’ils n’en sortent surtout que pendant les nuits fraiches. Une sorte d’estivation en fait, à l’instar de l’hibernation. De ce fait inutile d’espérer en rencontrer ou en débusquer de jour, et nous n’en verrons donc pas à Marlotj. A la gargotte « Black an White », seul resto du village, le fils de la cuisinière me dira plus tard qu’il sait à peu près ou sont les cobras, mais qu’on ne pourra pas, à par pendant les nuits plus fraiches, les voir avant le mois de Juillet en journée, début de la saison des pluies. Tant pis !! Et je n’ai pas l’équipement (gants et bottes) pour les déranger au fond de leurs cachettes.

Nous approchons les heures les plus chaudes, la nature semble figée dans sa torpeur et le vent présent dans les bolong est quasi nul ici. Cela devient pénible de marcher. Au bout de deux heures de marche nous apercevons l’église du village au loin. Avant d’y arriver, au sortir de la brousse, nous atteignons une clairière balisée de plusieurs baobabs impressionnants, l’endroit est beau.

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le fruit du baobab, appelé Pain de Singe parce qu'a apprécié 
par ces derniers

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

sert à faire des confitures et est utilisé en pharmacopée. 
Nous touchons la texture des troncs énormes et les racines tortueuses de ces collosses alors que des dizaines de petits margouillas les escaladent à notre approche.

 

 

 



L’endroit est un brin mystique. La puissance que dégagent ces arbres disposés en cercle est impressionnante et imposent le respect 

Apres les avoir admiré nous nous reposons sur un monticule à l’ombre d’un grand acacia.La chaleur est accablante. Sans un mot, nous nous délectons de l’endroit. Les perroquets et les calaos, qui see chamaillent dans les frondaisons participent à la magie de ce moment de communion avec la brousse africaine. 
Nous nous préparons à repartir pour passer au village faire quelques courses lorsque nous entendons un fatras venant de la cime du grand arbre juste en face de nous. Des bruits de griffes sur l’écorce, les feuilles et les branches de la cime qui s’agitent. Un rafut pas possible dans les frondaisons !!. Un gros animal descend,!! Tout en préparant l appareil photo je réflechis aux options de l’animal : singe,varan ? y a plus de léopards depuis longtemps par ici… Je me précipite sous l’acacia et aperçoit le postérieur d un énorme varan qui descend tant bien que mal, accroché par ses fortes griffes au tronc épais. Génial!! il fait entre 1,5 m et 2 m!! « Mon » premier varan sauvage !! et il est énorme !! 
Je vais pouvoir essayer de l’approcher . Il nous a sans doute vu car il passe de l’autre coté du tronc. Je fais le tour de l’arbre ne sachant d ailleurs trop comment va se passer notre rencontre lorsqu’il arrivera en bas. S’il fallait l’attraper pour lui tirer le portrait…. !! il faut éviter les morsures mais surtout se méfier de sa longue queue qui distribue de violentes baffes. Alors que j’arrive de l’autre coté de l’arbre, plus un bruit , plus un mouvement, rien !!. Plus de varan. Disparu ! Je m’approche et scrute chaque anfractuosité de l’énorme tronc et fini par voir l’extrémité de sa queue sortant d un creux à la base d’une des plus basses branches.

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il s’y est réfugié mais la cachette est trop petite pour le dissimuler en entier. 
Sa planque est trop haute malheureusement, pour que je puisse l’atteindre et l’approcher. J’ai beau attraper le bout de sa queue, gratter ses flancs avec une branche, il ne bronche pas et balance mollement la queue pour la soustraire à mes taquineries. Il sait que je ne peux l’atteindre. J’imagine son corps arc-boutés dans la pénombre du tronc, les griffes puissantes plantées dans le bois. 
Attendre sa sortie ? Il fait trop chaud pour patienter, et il n’en ressortira que lorsqu’il sera certain que tout danger aura disparu. Peut être est ce même sa planque habituelle, car son garde manger ,les œufs dans les nids, étant juste à l’étage au dessus d’où il est descendu.

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bye Bye Varan du Nil !! Frustration de la rencontre en eau de boudin !!! Mais quelles émotions !! Nous en verrons d’autres, sûrement !

Un gros Rollier de la taille d’une pie se fiche de notre tronche. Sa beauté est fascinante.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

Nous passons au village acheter des oranges et des cacahuètes au petit étalage de la vieille dame, pour l’apéro qui nous remettra de nos émotions et où nous ressasserons notre journée. Les enfants rentrent de l’école.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




On rentre à la case pour se délecter d’une Gazelle rafraichissante, nous sommes quasi déshydratés ; sur le chemin du retour, des courlis corlieu se baladent sur les étendues d’eau saumâtre.

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les ânes et les zébus sont en liberté en brousse, transports en commun pour les pique-bœufs perchés sur leur dos qui les débarrassent de leurs parasites (tiques, mouches piqueuses).Un échange de bon procédé, une bonne entente, car cet oiseau dont les griffes sont spécialisées pour s’accrocher au pelage, avertit les mammifères sauvages de la savane sur lesquels il se perche de la présence d’un prédateur par ses cris.

 

 

 

 

 




 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les ânes se baladent absolument où ils veulent, ils sont partout chez eux, il est arrivé que certains trop curieux entrent dans notre case !! Encore une belle journée de passée ! Même si notre expérience nulle de la brousse ne nous a pas permis d’observation majeure (il aurait fallu peut être partir au lever du jour pour surprendre les animaux nocturnes au petit matin),peu importe le fait de se balader sans guide, livrés à nous-mêmes dans cet environnement superbe et inconnu, donne une chouette de petite dose d’adrénaline. Nous n’avons qu’une envie c’est de refaire ce type de balade. 
Au Djoudj peut être !! Après deux jours passés ici, nous avons décidé de ne pas prolonger notre séjour dans le Saloum, mais de reprendre la route bientôt et d’aller vers le Doudj, plutôt que de descendre vers Missirah comme nous le pensions. Envie de voir les pélicans par centaines, les zones semi désertiques , un autre visage du Sénégal, de changer complètement d’environnement naturel et humain, de repartir pour un autre petit voyage. Ce sera le Djoudj, dont on entend tellement parler. 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En attendant nous décidons d’aller demain à Wendie, tout petit village de pêcheurs perdu sur un îlot au milieu de la mangrove intérieure de Marlotj ; seule la pirogue permet de l’atteindre, une île dans l’île, en quelque sorte ! 

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