Si l'on vous dit que la clope est hyper mal vue ici, tout autant que l'alcool (pas une bouteille dans les maisons, la bière à 3° est récemment autorisée mais limitée), vous vous demanderez à juste titre ce qu'on est venu faire dans cette galère. Hé bien cela fait longtemps que la famille recomposée est ici entrée dans les moeurs. Voilà donc sans doute l'explication de notre présence ici ! Mais voyez plutôt ( pas l'ami de Mickey). Akranès était au 17 ème siècle un village de pêcheurs dont la femme seule, lassée d'attendre son marin de mari décédé en mer ou trop occupé à pêcher le thon ou la morue, se trouvait un géniteur à terre, puis un autre.... Une fois rentré au bercail, le mari officiel se trouvait nez à nez avec une rimbabelle de petites têtes blondes qui ne lui ressemblaient pas beaucoup mais qu'il lui fallait bien élever. Pour autant cela se faisait tranquillement (le Viking est philosophe) sans que la femme ne soit traitée de tous les noms d'oiseaux, par ailleurs ici très nombreux (cf photos).
Moins sérieusement, une petite balade autour de notre cabane nous a permis de goüter l'ambiance, tellement dépaysante et décalée de l'endroit. Un mélange de bout du monde, de terre de pionniers, de constructions austères , de météo qui fronce les sourcils, de nature omniprésente, et d' islandais très sympas.
Ce qui frappe ici, c'est le coté provisoire des choses. On sent que la puissance des caprices naturels à inculqué à l'homme une certaine humilité. Les consctructions en tôle simplement posée sur le sol de lave concassée sont légions. Comme si on allait la démonter le lendemain. La ville elle même semble n'être que provisoire sur ce bout de terre polaire.
Bref tout le monde adore cette ambiance très étrange et belle à la fois ! Et les prochaines heures feront l'objet d'un premier déplacement vers les montagnes de la côte Ouest, ou le Groenland souffle sa bise glaciale à moins de 3 heures de route (s'il y en avait une).
Tout va très bien même si la météo va au beau temps (cela veut dire que juste après il fera mauvais !).
